Lorsque l’on est président d’une SASU, la question de la rémunération et comment optimiser sa rémunération est cruciale. Entre le versement d’un salaire et la distribution de dividendes, quelle est la meilleure option ? Faut-il privilégier l’un ou l’autre, ou bien combiner les deux ? Décryptons les avantages et inconvénients de chaque solution afin de faire le choix le plus stratégique.
Salaire : une protection sociale mais un coût élevé
Opter pour une rémunération sous forme de salaire présente plusieurs avantages, notamment en termes de protection sociale. Cependant, cela implique également des charges sociales plus importantes.
Les avantages du salaire
- Protection sociale complète : Le président salarié cotise pour la retraite, l’assurance maladie et la prévoyance.
- Régularité des revenus : Un salaire permet de percevoir une rémunération stable chaque mois.
- Meilleure crédibilité bancaire : Un revenu fixe facilite l’accès au crédit immobilier ou aux prêts professionnels.
Les inconvénients du salaire
- Charges sociales élevées : Environ 70 % de charges patronales et salariales sur le salaire brut.
- Coût pour la société : Le versement d’un salaire réduit le résultat net de l’entreprise et donc sa capacité à distribuer des dividendes.
Dividendes : une fiscalité avantageuse mais une protection sociale limitée
Les dividendes constituent une alternative intéressante pour réduire les charges sociales. Toutefois, ils ne permettent pas de bénéficier de la même couverture sociale qu’un salaire.
Les avantages des dividendes
- Moins de charges sociales : Les dividendes ne sont pas soumis aux cotisations sociales, ce qui réduit le coût global.
- Optimisation fiscale : Depuis la flat tax (prélèvement forfaitaire unique de 30 %), les dividendes bénéficient d’une fiscalité plus douce.
- Flexibilité : La distribution de dividendes n’est pas obligatoire et peut être ajustée en fonction des bénéfices réalisés.
Les inconvénients des dividendes
- Absence de protection sociale : Pas de cotisations pour la retraite, l’assurance maladie ou le chômage.
- Dépendance aux résultats : Les dividendes ne peuvent être versés que si l’entreprise réalise des bénéfices suffisants.
- Taxation variable : En cas d’option pour l’impôt sur le revenu (IR), les dividendes sont soumis au barème progressif.
Combiner salaire et dividendes : la meilleure stratégie ?
Pour profiter des avantages des deux solutions, une approche mixte peut être envisagée :
- Verser un salaire minimum : Permet de bénéficier d’une couverture sociale de base.
- Compléter par des dividendes : Réduit les charges sociales tout en optimisant la fiscalité.
- Adapter la répartition en fonction des besoins : Une approche personnalisée selon la situation financière et personnelle du dirigeant.
Exemple de répartition
Un président de SASU peut décider de se verser un salaire de 2 000 € brut par mois (soit environ 1 560 € net) pour cotiser à la retraite et à la sécurité sociale, puis compléter avec une distribution de dividendes en fin d’année selon les bénéfices de l’entreprise.
Conclusion
Le choix entre salaire et dividendes dépend de plusieurs facteurs : besoins en protection sociale, fiscalité, rentabilité de l’entreprise et objectifs personnels. Une combinaison des deux peut s’avérer être la solution la plus équilibrée.
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